Les étirements : mythes et réalités

S’étirer ou ne pas s’étirer?

La question cause la plupart du temps un débat. D’un côté, il y a ceux qui ne jurent que par leur routine d’étirement avant ou après le sport et de l’autre, ceux pour qui une telle pratique est tout sauf envisageable. Or, l’étirement peut être bénéfique dans certaines situations, à condition de savoir quand et comment le faire…

On distingue d’abord deux types d’étirements : les étirements statiques et les étirements dynamiques. Les premiers consistent généralement en des positions d’allongement musculaire que l’on maintiendra de 30 secondes à plusieurs minutes à la limite de l’inconfort, sans toutefois aller dans la douleur. De leur côté, les étirements dynamiques visent à préparer le corps à un effort physique en recréant des mouvements spécifiques à la discipline sportive. Par exemple, un coureur pourra faire des éducatifs comme des genoux hauts, des talons-fesses ou des foulées bondissantes en début d’entrainement. Au karaté, des coups de pieds lents de plus en plus hauts sont un autre exemple d’étirements dynamiques. Ces étirements sont plus appropriés avant un entrainement et devraient être inclus dans les routines d’échauffement afin de préparer le corps aux mouvements qu’il aura à faire. Le cerveau aura ainsi l’occasion de se préparer à faire travailler les bons muscles au bon moment pour produire des mouvements plus efficaces.

Vrai ou faux sur les étirements…

S’étirer après un entrainement permet de réduire les courbatures et les douleurs musculaires.

Faux, les étirements n’auraient aucun effet sur les courbatures musculaires, et ce, peu importe s’ils sont effectués avant ou après l’entrainement.

Les étirements effectués avant ou après la pratique d’un sport permettent de réduire le risque de blessures.

Faux, il n’existe aucun lien entre la réduction des blessures musculaires et les étirements si on les fait à proximité des entrainements.

Les étirements augmentent les performances sportives.

Vrai et faux. Pour des sports où l’on n’effectue pas de mouvements d’amplitude extrême (comme la course à pied et le cyclisme), les étirements passifs n’augmentent pas la performance sportive. Des étirements dynamiques, où l’on recrée des gestes associés au sport pratiqué, peuvent toutefois rendre les mouvements plus efficaces. Cependant, chez les gymnastes, les plongeurs ou les danseurs, les étirements passifs pourraient permettre d’atteindre des amplitudes plus importantes.

Bref, pour la majorité des gens, le fait de s’étirer avant ou après un entrainement physique n’offre aucun avantage réel. Si les étirements en question visent à corriger spécifiquement un problème, comme c’est souvent le cas avec ceux enseignés par un physiothérapeute, il est important de les réaliser comme prescrit. Par contre, tout le monde gagne à s’étirer régulièrement pour conserver de bonnes amplitudes de mouvement général et éviter d’éventuels problèmes liés à une diminution de la souplesse. Exécuter régulièrement une routine d’étirements ou une activité tel le yoga sont d’excellents moyens de prévenir les raccourcissements musculaires et l’ankylose articulaire.

Si vous avez des questions, consultez un professionnel de la santé compétent comme votre physiothérapeute des cliniques Physio Interactive.

Photo:  Abigail Keenan
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